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Bien vivre Noël avec son animal de compagnie

01/12/2025 (modifié le 01/12/2025) Conseils du vétérinaire
Bien vivre Noël avec son animal de compagnie

Bien vivre Noël avec son animal de compagnie

Par Marie Ronze, Docteur Vétérinaire, pour Chezmonveto


Les fêtes de fin d’année sont un moment de joie, de partage et de retrouvailles… mais elles réservent aussi de nombreux pièges pour nos compagnons de compagnie. Entre les repas festifs, les décorations et l’agitation à la maison, les chiens et les chats peuvent être exposés à des dangers et du stress.

Voici nos conseils pour que Noël reste un moment sûr et joyeux pour toute la famille, animaux compris !

❖ Les aliments de fête à éviter pour protéger votre animal :

Pendant les fêtes, il peut être tentant de partager vos délicieux repas avec votre compagnon. Pourtant, de nombreux aliments phares de cette période sont dangereux pour sa santé :

o Chocolat : star des fêtes, il est extrêmement toxique pour les chiens et les chats. Par exemple, seulement 150 g de chocolat noir peuvent être mortels pour un chien de 10 kg.

o Ail, oignons, échalotes, poireaux : crus ou cuits, ces aliments peuvent provoquer de graves troubles sanguins chez les chiens et les chats.

o Raisin (frais ou sec) : même en petite quantité, il peut entraîner une insuffisance rénale aiguë.

o Petits os de volaille (pintade, dinde, chapon) : ingérés, ils peuvent provoquer des perforations ou obstructions digestives.

o Plats très salés ou gras : ils sont à l’origine de vomissements, diarrhées et, dans les cas les plus sévères, des pancréatites.

Pour faire plaisir à votre animal sans risque, privilégiez des friandises spécialement formulées pour eux.

❖ Des cadeaux en toute sécurité :

Les nombreux paquets sous le sapin sont source de curiosité pour nos animaux de compagnie. Pour que l’ouverture des cadeaux reste un moment de joie sans mauvaise surprise, quelques précautions sont à prendre :

o Les emballages cadeaux : le papier cadeau peut être avalé, provoquant des troubles digestifs. Les rubans, en particulier pour les chats, peuvent représenter un danger d’ingestion ou d’étranglement.

o Les jouets pour enfants : les petites pièces ou petits personnages peuvent facilement être mâchouillés et ingérés, pouvant entraîner une occlusion ou perforation digestive.

o Les cadeaux pour vos animaux : choisissez des jouets conçus spécialement pour eux, solides, sans petites pièces détachables. N’oubliez pas de retirer les étiquettes, ficelles ou plastiques d’emballage avant de leur offrir.

❖ Des décorations féériques… mais sans danger pour vos animaux !

La magie de Noël se glisse dans toute la maison grâce aux décorations. Mais pour vos compagnons curieux et joueurs, certaines d’entre elles peuvent représenter un véritable danger. Voici les principaux points de vigilance pour un intérieur festif et sécurisé :

o Le sapin de Noël : les chats (et certains chiens) peuvent être tentés d’escalader le sapin ou de le faire tomber. Cela peut entraîner des blessures, notamment à cause des épines qui peuvent atteindre les yeux. Avec un sapin naturel, l’ingestion d’aiguilles peut aussi provoquer des troubles digestifs.

Pensez à bien stabiliser votre sapin et à limiter l’accès si besoin.

o Les décorations du sapin : boules en verre et petits objets fragiles peuvent se briser et provoquer des coupures ou être avalés. Quant aux guirlandes électriques, elles représentent un risque d’électrocution si votre animal les mâchouille.

o La neige artificielle : qu’elle soit en spray ou en flocons, elle peut attirer les animaux qui risquent de la lécher et de s’intoxiquer.

o Les plantes décoratives : le Poinsettia (Étoile de Noël), le Houx ou le Gui sont toxiques pour les chiens et chats. Installez-les en hauteur ou choisissez des alternatives sans danger.


Pour les kids :

Pendant Noël, il y a beaucoup de bruit, de rires et des cadeaux partout ! Si ton animal a envie de s’éloigner ou de faire une sieste, laisse-le se reposer dans un endroit calme : c’est sa petite pause à lui.

Et pense aussi à bien ranger tes jouets et tes cadeaux ! Ton animal pourrait les mâchouiller, les casser… ou même les avaler par accident.


Les fêtes de fin d’année sont un moment magique à partager avec ceux qu’on aime, y compris nos compagnons à quatre pattes : offrez-leur un Noël serein et sécurisé !


Toute l’équipe de la clinique vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année, remplies de douceur et de partage.

Mon animal a mauvaise haleine
Mon animal a mauvaise haleine

07/11/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

D’où vient la mauvaise haleine (appelé halitose) ?Par Audrey Hervey, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoLes bactéries se trouvent à l’état naturel dans la salive et s’agglomèrent à la surface des dents en produisant des substances qui forment la plaque dentaire. Puis la plaque s’épaissit, se minéralise pour former le tartre (épaisseur marron sur les dents) qui passe sous la gencive, provoquant douleur, saignements et, au fur et à mesure, le déchaussement des dents.Le tartre est un nid à bactéries : 1 mg de plaque dentaire contient environ 10 millions de bactéries ! Ce bouillon de culture provoque mauvaise haleine, des abcès dentaires et même des infections cardiaques et rénales.Les animaux rencontreront des difficultés à s’alimenter. Combattre le tartre est donc essentiel pour la santé, le bien-être de votre animal et le vôtre !❖ Quels sont les facteurs de risque ?Les chiens de petites races (Caniche, Yorkshire, Shit-su, Chihuahua, Pinscher…), ceux souffrant d’anomalies ou chevauchement (races prognathes) sont plus sujets à accumuler la plaque dentaire.Certains chats souffrent de maladies chroniques (ex : le FIV « Sida des chats ») qui favorisent les gingivites et les douleurs dentaires mais comme les autres carnivores, ils ne sont pas exclus du processus de calcification de la plaque dentaire, des infections et des déchaussements des dents.Plus l’animal vieillit, plus la pathologie évolue. Certains sujets commencent à avoir du tartre à partir de 2 ans mais en moyenne, il se forme entre 5 et 8 ans.L’alimentation molle favorise l’accélération du processus de minéralisation de la plaque dentaire par absence de mastication et de frottement des aliments sur les dents comme le font les croquettes.❖ Que peut faire mon vétérinaire ?Votre vétérinaire, selon le stade de la maladie parodontaire, pourra proposer de pratiquer un détartrage à ultrasons sur votre animal de compagnie. Les vibrations décollent et disloquent le tartre et un jet d’eau continu l’évacuation tout en évitant l’échauffement des gencives.C’est une intervention identique à celle que l’on subit chez notre dentiste mais qui nécessite chez l’animal une anesthésie générale. Difficile d’expliquer à l’animal conscient pendant une telle intervention, qu’il doit garder la gueule ouverte, ne pas bouger, ne pas mordre…Le vétérinaire profitera de cette intervention, si le besoin s’en fait sentir, pour retirer les dents douloureuses, déchaussées, infectées ou victimes de résorption dentaire (fréquente chez les chats).Cette intervention a en moyenne lieu tous les 2 ou 3 ans mais elle est parfois nécessaire chaque année chez certains patients.Question curieuse : Comment puis-je aider mon animal ?Un chien possède 42 dents, un chat 30 à l’âge adulte. Imaginez votre haleine toute une vie sans vous laver les dents !Des solutions existent pour aider votre animal à avoir des dents blanches, saines, et une haleine fraiche.Brosser les dents est sans conteste, comme pour nous, la méthode la plus efficace (le brossage réduit de 50% la plaque dentaire). Avec une brosse de petite taille souple et un dentifrice en pâte abrasive appétente que le chien peut avaler, en commençant par les dents de devant puis en allant vers les faces externes des molaires (supérieures en particulier). Des doigtiers en caoutchouc rugueux existent pour remplacer la brosse à dent et sont souvent mieux tolérées chez les animaux non habitués. Brosser les dents est un apprentissage à commencer dès le plus jeune âge pour que cette habitude devienne coutumière.Il existe d’autres méthodes moins intrusives visant à retarder l’apparition du tartre : les lamelles à mâcher à utiliser quotidiennement, elles sont parfois caloriques et n’ont d’utilité que si l’animal les mâche avant de les avaler, des croquettes/friandises spéciales, des jouets avec des picots ou des poudres à dissoudre dans l’eau de boisson.Bien sûr, ces méthodes n’excluent pas des détartrages parfois réguliers. Elles limitent, ralentissent juste le processus.72% des Français se lavent les dents 2 fois par jour minimum et malgré cela, en moyenne, ils subissent un détartrage une fois/an.Pour les Kids : Le sais-tu ?L’animal qui a le plus de dents est le tatou géant (Priodontes Maximus) ! il vit en Amérique du Sud (en Guyane et en Argentine) et est malheureusement menacé d’extinction. Il possède entre 80 et 100 dents !Le requin a quant à lui 2 rangées de dents qui se renouvellent en permanence ! Tout au long de sa vie, il pourra avoir en tout 30 000 dents!Dans la nature, les animaux subissent aussi les conséquences du tartre et à un stade avancé, ils ont des difficultés à se nourrir, deviennent plus faibles et la proie d’autres prédateurs.Références1. L’animal qui a le plus de dents https://www.geo.fr/environnement/quel-est-lanimal-qui-a-le-plus-de- dents-209931#:~:text=Il%20s'agit%20du%20Tatou,est%20pas%20sa%20seule%20originalit%C3%A9%20!2. Dentiste vs vétérinaire https://www.youtube.com/watch?v=6gwbqTaEN8A3. Comment laver les dents de son chien https://www.youtube.com/watch?v=6gwbqTaEN8A

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La maladie hémorragique du lapin
La maladie hémorragique du lapin

07/10/2023 - Actualités générales

Actualités générales

La maladie hémorragique, qu’est-ce que c’est ?Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoLa maladie hémorragique du lapin est causée par un Lagovirus de la famille des Calicivirus. Il est apparu initialement dans les années 80 en Chine et a commencé à se répandre parmi les populations de lapins européens sauvages au début des années 90. Le variant historique est le VHD1. Un deuxième variant, le VHD2, est apparu en France en 2010 avant de se répandre en Europe puis en Australie et enfin d’atteindre les populations de lagomorphes d’Amérique du Nord depuis 2019. Ce deuxième variant est aujourd’hui le plus fréquemment impliqué dans les cas de maladie hémorragique diagnostiqués.❖ Quels sont les animaux qui peuvent être touchés par la maladie ?Le variant VHD1 touche exclusivement les lapins dits européen (Oryctolagus cuniculus), à la différence du variant VHD2 qui peut infecter toute espèce de lagomorphes (le lapin de Garenne, le lapin domestique, les lièvres, les lapins du genre Sylvilagus spp.). Il y a également une différence entre les deux variants en ce qui concerne l’âge des lapins qui peuvent être infectés. En effet, le variant VHD1 ne touche pas les lapereaux de moins de 8 semaines, là où le variant VHD2 touche les lapins de tout âge.❖ Comment le virus se transmet-il ?Le virus peut se propager par contact direct ou indirect avec un lapin malade (vivant ou mort, selles de prédateurs) ou par contact avec une alimentation contaminée par des déjections de lapins malades (foin, granulés, légumes). Le virus est effectivement très résistant dans le milieu extérieur. Il peut survivre plusieurs mois dans l’environnement et garder son pouvoir contaminant. Le virus résiste aux UV, à la congélation et à des températures supérieures à 50°C pendant quelques heures. En revanche, une exposition à l’eau de Javel 10% pendant 5 à 10 minutes permet de désinfecter les surfaces contaminées.Dans une moindre mesure, la contamination peut aussi se faire via des piqures d’insectes (moustiques, puces…).❖ Quels sont les symptômes observés lors d’une maladie hémorragique ?Le virus provoque une nécrose du foie et parfois de la rate ainsi que des problèmes de coagulation à l’origine d’une hémorragie dans plusieurs organes.En l’absence d’un protocole vaccinal correct, le taux de mortalité est proche des 100% pour les infections par le VHD1, et autour de 70-80% pour le VHD2, même s’il tend à augmenter ces dernières années. La forme suraiguë de la maladie entraine une mort très rapide parfois sans symptômes préalables.Lorsque la mort n’est pas immédiate, le lapin infecté peut développer des symptômes généraux (syndrome fébrile, anorexie, abattement), une pâleur des muqueuses ou des muqueuses bleutées (cyanose) ou jaunes (ictère), des symptômes neurologiques, respiratoires, des signes d’hémorragie. Le décès intervient en général au bout de 3 à 4 jours.❖ Comment diagnostiquer la maladie hémorragique du lapin ?Le diagnostic ante-mortem est rarement possible en raison du taux de mortalité rapide élevé. La prise de sang peut montrer une anémie, une diminution des globules blancs et des plaquettes, et une élévation des paramètres sanguins hépatiques. Lorsque l’animal meurt, il est possible de réaliser une autopsie et une biopsie du foie pour effectuer une PCR à la recherche du virus. L’analyse permet de différencier les deux variants de la maladie.❖ Quel est le traitement possible ?Il n’existe pas de traitement spécifique contre la maladie hémorragique. Lorsqu’il est possible de diagnostiquer rapidement la maladie, la mise en place d’un traitement de soutien (perfusion, soutien alimentaire, antibiothérapie, gestion de douleur, soutien de la fonction hépatique…) peut aider le patient à passer la phase critique de la maladie, notamment lorsque l’animal est à jour de ses vaccins.En revanche, lorsqu’il n’est pas correctement vacciné l’issue est le plus souvent fatale.❖ Comment peut-on prévenir la maladie ?Seule la vaccination permet de prévenir la maladie. Il existe dorénavant un vaccin trivalent permettant de vacciner contre la myxomatose ainsi que les deux variants de la maladie hémorragique en une seule injection annuelle. Les effets secondaires sont rares et consiste le plus souvent en une réaction locale au point d’injection. Le protocole vaccinal peut être adapté en fonction des vaccins que le lapin a reçu au préalable ou de son état de santé. La balance bénéfice/risque peut être discutée en consultation.Question curieuse : Qu’est-ce que le contrôle biologique d’une population par le biais d’un virus ?Le lapin de Garenne a été introduit en Australie à la fin du 18ème siècle par les colons Britanniques qui les avaient embarqués avec eux pour pouvoir se nourrir de leur viande. Des individus ont vraisemblablement pu s’échapper des élevages et ils se sont rapidement adaptés à l’environnement australien et ont très rapidement proliféré. Les lapins sont devenus rapidement une menace écologique en raison de leur surpâturage qui occasionne une accélération de l’érosion et la disparition de nombreuses espèces végétales. Le gouvernement australien a utilisé de nombreuses techniques pour tenter de juguler la prolifération de l’espèce dont la lutte biologique par le biais de maladies contagieuses comme la myxomatose ou la maladie hémorragique. Les lapins sauvages ont rapidement développé une certaine résistance à la myxomatose mais l’essai avec la maladie hémorragique semble plus fructueux. Cependant, cela représente maintenant un risque pour les lapins domestiques d’Australie, mais aussi pour les efforts de conservation du lapin sauvage dans d’autres régions du globe en raison de la résistance du virus dans le milieu extérieur et de la facilité de sa dissémination notamment grâce au tourisme.Pour les Kids : Le sais-tu ?- Les lapins réagissent très peu voire pas du tout à l’injection du vaccin. Ils sont beaucoup moins sensibles que nous !- Le variant 2 du virus de la maladie hémorragique et un virus bien différent génétiquement du variant 1, il ne s’agit pas seulement d’une mutation de ce dernier. La conséquence est que le vaccin contre le variant 1 ne permet pas de protéger contre le variant 2. Il faut donc bien un vaccin contenant la protection contre chacun des deux variants.RéférencesQUESENBERRY KE, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical Medicine and Surgery. 4th ed.Saunders WB. 2020 : 656pVARGA M. Textbook of rabbit medicine. 2nd ed. Butterworth Heinemann Elsevier. UK. 2014 :494p

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La dysplasie de la hanche
La dysplasie de la hanche

04/09/2023 - Actualités générales

Actualités générales

La dysplasie de la hanchePar Audrey Hervey, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoNous avons tous déjà vu le berger allemand du voisin avoir son train arrière qui flanche, se dérobe. Eh bien oui ! Il est probablement atteint de cette malformation articulaire issue d’un problème de développement de l’articulation pendant sa croissance. L’instabilité ou laxité excessive de l’articulation de la hanche provoquera une déformation de la cavité, la disparition du cartilage et formation d’excroissance osseuses douloureuse et invalidante.❖ Mon chien peut-il être dysplasique ?Le chien ne nait pas dysplasique, ses hanches sont normales à la naissance et la maladie se développe pendant la croissance.C’est une maladie héréditaire dont certaines races (surtout de grande taille) sont plus touchées que d’autres : Le berger allemand, Labrador, Golden retriever, Rottweiler, Saint Bernard, Bouvier Bernois, Dogue de bordeaux sont les plus touchés mais aussi les Bulldog anglais, Cocker, Epagneul, Berger australien, … Cependant, des facteurs environnementaux favorisent l’expression clinique de la dysplasie chez un chien génétiquement porteur : une croissance trop rapide, une activité physique trop intense ou une alimentation inutilement riche en énergie provoquant un excès de poids.❖ Quels sont les signes à détecter ?Des signes cliniques peuvent apparaitre très jeunes, souvent le diagnostic se fait entre 6 et 12 mois mais parfois il n’y aura aucune douleur ou boiterie avant l’âge de 6 ou 10 ans.La dysplasie des hanches n’est pas forcément à l’origine de signes cliniques mais certains signes sont à détecter :- Une intolérance : il fatigue et alterne pendant le jeu des phases où il se couche- Une difficulté à se relever après une phase de repos- Une démarche chaloupée- Un faux galop ou « saut de lapin », les 2 postérieurs sont lancés en même temps quand il court- Un report du poids à l’avant entrainant parfois une hyper-extension tibio-tarsienne puis, en vieillissant, une fonte des postérieurs en faveur d’un développement musculaire des antérieurs et du poitrail.- La boiterie, même intermittente, n’est pas le principal symptôme au début de la maladie.Le dépistage précoce est primordial sur les races à risque ou si le doute est présent, afin de prendre les bonnes décisions rapidement (certaines chirurgies ne sont pas possibles passées un certain âge).Après un examen orthopédique, le vétérinaire procèdera à des manipulations et mesures radiographiques sous sédation (certains examens peuvent être pratiqués par des vétérinaires spécialisés).❖ Quels sont les traitements existants ?Être dysplasique n’est pas une fatalité. Certes, votre chien aura un suivi régulier mais des traitements sont adaptés au cas par cas et en fonction du stade et de l’évolution :- Mesures hygiéniques adaptées (activité raisonnée et limitée, alimentation adaptée pour maintenir un poids corporel minimal)- Cures d’antalgiques et suppléments protecteurs du cartilage- Chirurgie sur chien jeune ou d’âge moyen : la symphysiodèse juvénile pubienne entre 10 et 20 semaines d’âge ; la double ou triple ostéotomie du bassin sur les chiens de 8 à 10 mois, la prothèse de hanche à partir de 1an ; l’ostéotomie de la tête fémorale à n’importe quel âge (empêchera la douleur mais l’exercice de votre chien devra être limité toute sa vie).- La physiothérapie aidera bien votre animal (laser, hydrothérapie, rééducation fonctionnelle…)Pour les Kids : Le sais-tu ?Vous pouvez organiser des petites sessions courtes d’exercices à la maison plusieurs fois par semaine avec votre chien (friandises, caresses et félicitations sont de rigueurs !) en prenant le temps de chauffer l’articulation dysplasique avant les séances (bouillottes, coussin chauffant…),Soyez vigilants aux signes de fatigue ou de douleur (dans ce cas stopper la séance), ne pas forcer l’animal et veillez à être progressif sur la durée et la difficulté des exercices.Voici quelques exemples d’exercices à varier pendant la semaine. Ils permettront de renforcer sa musculature :- Marche en laisse courte- Marche sur sol variés (sable, gravillons…)- Marche en cercle, en 8 ou en zigzag- Marche en danseuse : tenir les pattes avant un peu au-dessus des épaules de l’animal, animal sur ses pattes arrière et faire de 1 à 5m- Le ballon : si le chien est petit, le mettre dessus sur ses 4 pattes, sinon lui mettre les coudes sur le ballon- Les obstacles : placer plusieurs barres entre 5cm et 30cm selon la taille de votre animal) et lui faire passer les obstacles- Marche sur des plans inclinés en montée (antidérapant préconisé).Pour en savoir plus1. Exercices à réaliser à la maison : articles et vidéos https://pro.mikan-vet.com/blog/article/dysplasie-de-la-hanche-exercices-a-realiser-a-la-maison.html#2. La dysplasie de la hanche chez le chien https://chuv.umontreal.ca/le-chuv/hopital-des-animaux-de-compagnie/ressources/dysplasie-de-hanche-chez-chien/Référencescf celles précédemment citées

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Prendre soin de votre rat
Prendre soin de votre rat

02/08/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre… rat !Par Lauriane Devaux, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoVif et très intelligent, le rat est un petit compagnon très attachant et il fait partie des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC (1)) que l’on retrouve dans de nombreux foyers français. Loin d’être aussi effrayant et dangereux que ce que la légende urbaine le laisse entendre, vous tomberez rapidement sous son charme. Le rat domestique est issu de la sélection de rats bruns (Rattus norvegicus) élevés en captivité. On ne parle pas de races de rat mais plutôt de souches, lignées ou « types » de rat en fonction de leurs caractéristiques physiques et génétiques.❖ Comportement et environnementLe rat est un animal social qui appréciera de ne pas vivre seul dans sa cage. Cependant, au sein d’un groupe de rats une certaine hiérarchie doit se mettre en place afin d’assurer sa stabilité. Il est donc conseillé d’en adopter au moins deux lorsque cela est possible ou de réintégrer un nouveau rat lorsqu’il n’en reste plus qu’un. La cohabitation n’est pas toujours simple et peut demander beaucoup de patience de la part du propriétaire avant que des liens ne se créent entre les individus. Afin que la mise en contact se passe au mieux, il est conseillé de les installer en terrain neutre (lieu où aucun des rats n'aura pu déposer son odeur pour marquer son territoire). Dans le cas contraire, le rat qui vit déjà dans le lieu de rencontre risque de défendre son territoire et d’agresser le nouveau venu. Il n’y a pas de préférence de sexe ou d’âge pour créer un groupe ou couple, mais d’une manière générale, l’intégration d’un individu plus jeune dans un milieu neutre entrainera le plus souvent de l’indifférence de la part de l’individu plus âgé. Si la reproduction n’est pas souhaitée dans le cas d’une cohabitation mâle/femelle, la stérilisation du mâle est conseillée au minimum 3 semaines avant la mise en contact.Pendant la mise en contact il peut y avoir des affrontements avant que la dominance ne s’établisse. Bien que cela soit parfois difficile à regarder, il est conseillé de laisser les individus « s’expliquer » sans intervenir à partir du moment où ils ne se mettent pas en danger.La cage de vie doit être relativement grande et aérée (avec un minimum de 50 cm 3 par individus présents), et, dans l’idéal, être sur plusieurs étages. Elle peut être équipée avec différents accessoires tels que des passerelles, des tunnels, des cachettes, des hamacs… lui permettant ainsi d’avoir différentes aires de repos mais aussi d’exercice. La cage doit être placée dans un endroit à l’abri des courants d’air, des sources de fumées et des aérosols, mais plutôt dans la pièce de vie afin de profiter de l’activité humaine. Il est également possible d’y ajouter des jeux, notamment de « destruction » pour occuper votre/vos rats : des branchages, des jeux ou des cachettes en carton ou en bois qu’il pourra ronger. Les roues sont plutôt déconseillées pouvant entrainer des traumatismes de la colonne vertébrale. Une zone avec de la litière est indispensable pour leurs besoins. Les litières de chanvre, de cellulose ou de maïs sont à préférer aux litières plus poussiéreuses telles que les copeaux de pin ou de cèdre. Aussi bien aménagée qu’elle soit, des sorties hors de la cage sont conseillées quotidiennement.Le rat est un animal omnivore opportuniste qui appréciera toutes sortes d’aliments. Les aliments riches en protéines et pauvres en lipides sont à privilégier. Il existe des aliments complets pour rats qui pourront couvrir tous leurs besoins. Il est également possible de leur proposer une ration ménagère avec des graines, des fruits et légumes crus, des protéines animales cuites (œufs, viande hachée, fromage à pâte dur…), en évitant les produits transformés sucrés tels que les produits de boulangerie par exemple. Les rats savent en général se réguler et la plupart du temps il n’est pas nécessaire de limiter l’accès à la nourriture.❖ Particularités physiologiquesLe rat a une espérance de vie de 2,5 à 3 ans. Les femelles pèsent en moyenne 250 à 300 g et les mâles entre 300 et 500 g. Comme le hamster et la souris, les rats ont les incisives qui poussent en permanence et ses dents jugales sont définitives. C’est un animal crépusculaire qui aura tendance à être plus actif en fin de journée.❖ Médecine préventiveLes maladies parasitaires internes ou externes chez le rat ne sont pas les maladies les plus fréquentes.En cas de symptômes (démangeaisons, lésions cutanées, visualisation de parasites, diarrhées, amaigrissement…) une visite chez le vétérinaire est conseillée pour mettre le traitement adapté en place.Il n’y a pas de vaccination nécessaire ou obligatoire pour le rat.❖ ReproductionUne femelle est pubère entre 4 et 8 semaines, un mâle entre 8 et 10 semaines. La gestation est d’une durée de 21 à 23 jours en moyenne et la taille de la portée est de 6 à 13 petits. Une ratte peut avoir jusqu’à 6 portées par an. Le sevrage se fait au bout de 3 semaines environ.La stérilisation peut être conseillée dans le cas d’une cohabitation compliquée entre individus du même sexe ou de sexe différent si la reproduction n’est pas souhaitée. La stérilisation des mâles étant une intervention engendrant moins de douleur, avec un risque chirurgical et anesthésique plus faible et une convalescence plus courte que la stérilisation des femelles. Lorsqu’il y a possibilité de faire un choix, la stérilisation du ou des mâles est donc préférée. Cependant, la stérilisation de la femelle (mais aussi du mâle) peut être fortement recommandée dans le cadre du développement de tumeurs mammaires.Question curieuse : Peut-on dresser un rat ?C’est un animal joueur, curieux et gourmand. Il a donc toutes les qualités requises pour répondre positivement au jeu du dressage. La règle est de commencer par des « exercices » simples que l’on peut complexifier progressivement, et d’utiliser le renforcement positif avec des friandises pour favoriser la répétition du comportement voulu. Les séances d’exercices doivent être courtes (4-5 minutes), toujours finir positivement pour ne pas le dégoutter du dressage et être répétées régulièrement. Parmi les exercices qu’il est possible de réaliser, l’apprentissage de la propreté, le rappel, l’évitement des comportements dérangeants (morsures, grignotages…) sont des classiques, mais des comportements plus complexes peuvent aussi être obtenus à force de patience (reconnaissance d’odeurs ou de couleurs, ramener/trouver un objet, résoudre des problèmes…).Pour les Kids : Le sais-tu ?- En cas de stress ou de maladie, le rat peut sécréter un pigment particulier appelé porphyrine dans les sécrétions corporelles aqueuses (larmes, sécrétions nasales, urines…). On parle de chromodacryorrhée.- Le rat est capable de réguler sa température corporelle grâce à sa longue queue sans poils.- Les rats sont des animaux très propres et ils passent plusieurs heures par jour à faire leur toilette.(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc.RéférencesQUESENBERRY KE, CARPENTER JW. Ferrets, Rabbits and Rodents Clinical Medicine and Surgery. 4th ed.Saunders WB. 2020 : 656p

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Mon chat urine partout
Mon chat urine partout

24/07/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Pourquoi mon chat urine partout ? C’est agaçant, mais est-ce grave ?Par Audrey Hervey, Docteur Vétérinaire, pour ChezmonvetoUn chat est propre, il ne se venge pas et n’a pas de revendication. Quel que soit l’âge, le sexe ou la race, s’il urine en dehors de sa litière, ne soyez pas fâchés, gardez votre calme, il a un souci. Il faut alors déterminer s’il s’agit de marquage ou de malpropreté, car ce symptôme peut révéler un problème d’ordre médical pouvant être grave.❖ Marquage urinaire ou malpropreté ?Un chat qui procède au marquage urinaire d’un lieu, renifle une zone verticale, se tourne, reste debout, dos bombé, queue verticale et frétillante, il émet quelques gouttes très odorantes parfois en jet sur le support vertical. Ces petits spots urinaires ont pour unique but de délimiter le territoire vis- à-vis des intrus. Il agit ainsi quand il ne se sent pas/plus chez lui (ex : déménagement, retour d’un séjour en pension, nouveau meuble ou nouvel animal dans la maison…).Un chat malpropre urine dans des lieux inappropriés (en dehors de sa litière, dans la douche, sur un tapis, un lit…) en se mettant en position accroupie. La malpropreté reflète souvent un état de stress, d’anxiété qui peut avoir des causes profondes qu’il conviendra de traiter avec l’aide de votre vétérinaire. Mais avant tout, la malpropreté est le premier symptôme du syndrome urologique félin. ❖ Le Syndrome Urologique Félin (SUF) ou « chat bouché »Le SUF regroupe les affections du bas appareil urinaire (vessie, urètre) qui sont à l’origine de symptômes caractéristiques parfois évolutifs et graves :- la malpropreté- l’augmentation du nombre de mictions qui sont parfois douloureuses (le chat peut gémir, crier et sa position accroupie se modifie avec un dos qui s’arrondi, à ne pas confondre avec des difficultés à déféquer)- l’hématurie : sang dans les urines- impossibilité à uriner : l’urètre, petit tuyau qui évacue l’urine de la vessie vers l’extérieur, est obstrué (souvent par un petit cristal) empêchant l’urine de se vidanger de la vessie. La vessie gonfle pour former un « globe vésical » avec risque de rupture de sa paroi. Ne pouvant plus uriner, le chat s’intoxique avec ses propres déchets, c’est une insuffisance rénale aigüe. Il sera apathique, anorexique, son abdomen sera douloureux et pourra vomir. C’est une urgence absolue, son état se dégrade pouvant entrainer sa mort en 48h. Dirigez-vous au plus vite chez votre vétérinaire afin qu’il puisse procéder à des analyses, le sonder et le placer sous perfusion.Il existe des facteurs de risques connus qui favorise la survenue du SUF : l’anatomie de l’urètre du chat mâle, un animal qui boit peu, la sédentarité et des régimes alimentaires bas de gamme (riches en phosphore et magnésium) sont à l’origine d’une modification de pH urinaire et la précipitation des sédiments pour former des micros-cristaux pouvant s’agglomérer en calculs.Quelles que soient les causes des SUF (anatomiques, bactériennes, tumorales, idiopathiques ou par des cristaux), les problèmes urinaires sont toujours à prendre en charge rapidement car ils peuvent entraîner des conséquences graves.Question curieuse : Les lithiases urinaires c’est quoi ?Les lithiases urinaires est le nom donné aux petits cristaux retrouvés chez la majorité des chats souffrant du SUF. Elles sont susceptibles de provoquer des cystites, de boucher l’urètre ou de s’agglomérer en calculs.Les 2 lithiases les plus fréquentes sont :- Les struvites (phosphates ammoniaco-magnésien) se forment à pH basiques dans une urine concentrée en magnésium et phosphore. Ils représentent 50% des cristaux du chat et se dissolvent bien avec une alimentation adaptée.- Les oxalates de calcium apparaissent dans une urine concentrée, acide et riche en calcium. Ils représentent 40% des cristaux et peuvent dépendre également de facteurs génétiques (ex : les persans). Ils ne peuvent être dissous mais une alimentation adaptée empêche qu’ils se reforment.Pour les Kids : Le sais-tu ?La litière de ton chat doit être nettoyée quotidiennement. C’est une corvée mais ton chat n’en sera que plus heureux. Chaque jour il faut retirer les souillures et la nettoyer en intégralité une fois par semaine.Tu devras mettre de la litière en grande quantité et il n’y a pas de litière mieux qu’une autre, chaque chat a ses envies, ses préférences.S’il n’aime pas sa litière ou qu’elle est souillée, il pourra aller uriner ailleurs ! Le bac doit être approprié à chaque animal. Un vieux chat qui a des douleurs lombaires ne parviendra pas à passer dans la chatière d’un bac fermé par exemple. Il préfèrera une litière ouverte.Pour en savoir plus et références- Vétovie « le chat bouché » : https://vetovie.com/chat-urines-litiere-sang-calculs-plainte-abattement-croquettes-veterinaire-rennes-vetovie/- CHUV Montreal « blocage urinaire chez le chat » : https://chuv.umontreal.ca/le-chuv/hopital-des-animaux-de-compagnie/ressources/blocage-urinaire-chez-chat/

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